jeudi 3 mai 2007

Roger Waters : The dark side of Pink Floyd.

Pour ceux qui suivent, j’ai du raconter une partie de l’histoire des Pink Floyd dans la kronik consacrée au live de 1994, ainsi que dans celle de David Gilmour. Vous savez donc tous que Roger Waters est le bassiste historique de cette formation mythique.  Fâché avec les autres musiciens, il a fait ses valises pour continuer sa carrière seul.  Il ne porte donc plus la marque du groupe mais comme il est l’auteur perturbé d’une pléthore de  tubes, il a absolument le droit de les jouer.
Entouré de musiciens de session, il va donc nous régaler, car ce soir, c’est le grand répertoire.

Bercy, encore, toujours cette salle qui me colle et qui a l’avantage d’être à 15 minutes à pied de mon appartement. Encore moins si l’on prend le métro…  c’est le cas, ce soir. Places numérotées, mais pas géniales… En fait les pires de Bercy, dans le dos des musiciens. Il faut dire que j’ai appris sur le tard l’existence de ce concert et que j’ai eu ce qu’il restait. Nous arrivons à l’heure, je passe aux T-shirts et nous nous installons, punis, dans le coin de l’arène.

Personne ne pouvant ouvrir devant un monument comme Roger Waters, nous entrons directement dans le vif du sujet. La setlist proposée est une compilation des morceaux historiques du groupe, à commencer par  « The Wall », album autobiographique racontant les dérives psychologiques de l’auteur. Il y aura évidemment du « Wish you were here » et un bout de « A saucerful of secrets ».

Cela commence donc très fort :

In The Flesh
Mother
Set The Controls For The Heart Of The Sun
Shine On You Crazy Diamond
Have A Cigar
Wish You Were Here

Suit un étonnant extrait du dernier album de Waters avec les Floyd, « The Final Cut » : tout un symbole. Là, j’avoue, j’attendais pas. C’est avec cet album que j’ai découvert le groupe, vers 1987.

Southampton Dock
The Fletcher Memorial Home

Nous continuons avec des titres « solo » que je ne connais pas, mais qui sont bien agréables à l’oreille :

Perfect Sense – part 1
Perfect Sense – part 2
Leaving Beirut Intro
Leaving Beirut

Passage par “Animals”, album mythique du groupe, avec Sheep.

Et puis un entr’acte, chose qui ne se fait quasiment plus dans les spectacles modernes. Jusqu’ici, bien peu de chose à dire. Nous avons réussis à nous replacer un peu plus à droite pour une meilleure visibilité. Le son est excellents, les musiciens formidables, les effets visuels très riches (dans le style Pink Floyd). Roger Waters est incroyablement charismatique.

Après un quart d’heure de pause, retour aux affaires avec le grand moment de la soirée : L’interprétation intégrale du  « Dark Side of the Moon ». C’est le titre de la tournée, on est là pour ça. C’est le bonheur.

Speak To Me
Breathe (In The Air)
On The Run
Time
The Great Gig In The Sky
Money
Us And Them
Any Colour You Like
Brain Damage
Eclipse 

Bercy est debout. Tonnerre d’applaudissements dans la salle. C’est du délire. Bon, ce n’est pas la foire et le Pogo d’une fosse de thrash, mais on sent une ferveur, une communion du public.

C’est déjà l’heure des rappels, avec une occasion de refermer le cercle de ce concert. Retour au début, aux pensées ravagées de Roger Waters, à “The Wall” :

The Happiest Days Of Our Lives
Another Brick In The Wall – part 2
Vera
Bring The Boys Back Home
Is There Anybody Out There?
Comfortably Numb

Je dois confesser que sur la dernière, j’ai gravement piqué mon pied. J’adore “Comfortably Numb”. J’sais pas, je pourrais l’écouter des milliers de fois, elle ne me lasse pas. Il est juste dommage que ce soir là ça ne soit pas l'auteur original de ce solo fabuleux qui soit à la guitare... Mais comment concilier l'inconciliable? 

En conclusion, je pourrais mettre à charge l’usure de la voix de Waters, qui ne ressemble plus vraiment à grand chose (Heureusement qu’il s’économise et qu’il ne chante pas tout). Je pourrais également dire qu’il ne joue plus tout les morceaux… Et que ces morceaux sont trop formatés et proches des partitions studio… Et que son line up n’est pas aussi bon que les Floyd d’origine… 

Mais comment en vouloir à un homme qui a inspire des générations de musiciens, et cela depuis 40 ans? Entendre ses chef-d’oeuvre, de sa main, avec le cochon géant flottant dans le POPB, c’est un privilège et ça ne se discute pas.









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